Le 11 juin 2012
Ma chère amie,
Au fond, j’ai bien conscience que je ne suis pas un étudiant comme les autres, en tout cas, pas comme on s’imagine, la plupart du temps, ce que serait un étudiant, puisque, ce n’est pas un secret, je suis loin d’avoir entre dix-huit et vingt ans. Me concernant, on pourrait s’attendre à ce que je profite pleinement d’une expérience plus longue des éléments à proprement parler dits constitutifs au cours d’une vie, non encore tout à fait au seuil d’une heureuse vieillesse, mais avec un passé orientant quelques autres formes d’objectifs aussi, certainement moins marqués par ce trouble de l’inquiétude que ressentirait, un peu comme moi il y a quelques années, au seuil, cette fois, de ma carrière professionnelle, un jeune établissant le premier chaînon entre sa vie presqu’entièrement scolaire et sa future autonomie intellectuelle. Bien sûr, j’ai peut-être un peu moins surjoué la pression liée à la préparation des examens, en ayant passés un certain nombre avant d’être pleinement établi, mais finalement, nous étions tous sur le même plan, développant à nos stades d’existence le même genre de compétences, dont celles auxquelles on ne s’attend pas vraiment en s’inscrivant presque candidement dans un cursus qui nous intéresse parce qu’on aime les Belles lettres.