N’en soyons plus à la phase mais de quoi parle-t-il, exactement. De qui parle-t-il ? Tout est limpide. Tournez la tête à droite et à gauche. Tout ce qui nous entoure. Au sein même de l’État. Le nôtre. La hiérarchie qui cherche encore à s’imposer. Fin de race. Et mon pouvoir et mes privilèges. Je décide. Ou quand je peux le faire, je le fais à ma manière, sans consulter les personnes concernées, encore moins les personnes officielles. Je préfère le micro détournement. Dire oui en face et non derrière. Devant le petit peuple que je gouverne, je fais passer mes supérieurs pour des incompétents. Tout le monde est content. Ça rit dans les couloirs. Et moi, je ne suis responsable de rien, en façade, alors que tout repose sur moi. Je suis un chef au XXIème siècle, avec le « très cordialement » en signature automatique, tout en montrant l’infamie de ce que je régule à chaque étape. Vous trouverez ci-joint. Et nous voilà avalant les couleuvres, la crise du budget, les raisons de sécurité. Ne sciez pas la branche sur laquelle vous êtes assis. Faites-moi confiance. Je suis le seul qui pourra vous défendre. Et le jour où ça arrive, personne. Je n’ai rien pu faire. Même pas une réponse. Rien. Alors, il a décidé de prendre le taureau par les cornes. Tu ne veux pas m’écouter ? Tu ne veux pas prendre la peine de lire mes revendications ? Les voilà distribuer dans les jardins, sur les bancs publics, de la main à la main. C’est gratuit. Bientôt vous verrez en fleurir partout, et on se demandera toujours ce que ça fait là. De quel droit ose-t-il ? Et bien oui, il ose. C’est maintenant qu’on développe les sujets un à un, sous la forme d’un roman.
Chapitre 1 : la destitution