Meurtre à La Roche-Bernard by Oliver Rych, dès demain on ze WEB

Toute la semaine prochaine, à la mode ancienne d’un épisode par jour, vous vivrez, en direct, la révélation de la deuxième nouvelle qui composera, avec Chiquito et peut-être encore une autre, le futur recueil intitulé « Nouvelles Rochoises », écrites à La Roche-Bernard, en pensant à La Roche-Bernard, ou pour les habitants de La Roche-Bernard.

Si peu d’entre vous savent qui est Chiquito ou qui sont les Rochois, au moins, le titre de cette deuxième nouvelle aura le mérite d’être clair et de mettre tout le monde d’accord.

** REGARD MENAÇANT, MUSCLES TENDUS, REVOLVER POINTÉ **

— EST-CE QUE C’EST CLAIR ?

****

Meurtre à La Roche-Bernard.
Dès demain sur le WEB.

@RYCHOLIVER.ORG AVRIL 2019

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[TEASER] – DIRECT LIVE

Travelling parmi la foule d’un RER bondé. Focus sonore, au passage, sur quelques mots échappés, dans des langues chaque fois différentes, du petit groupe de touristes aux valises énormes, à celle qui téléphone le visage tourné vers la vitre, aux airs que l’on devine d’un casque d’écouteurs, les quelques travailleuses, un autre homme, téléphonant, puis des corps silencieux, regards plongés dans le paysage urbain défilant, ou dans un livre, ou sur une application, ou au hasard, dans la foule. Par chance, c’est un Non stop. Il n’y aura qu’une seule annonce. Pour l’aéroport d’orly… en français, en anglais, en espagnol. Voix mécaniques qui tombent au bon moment d’enceintes saturées. Le RER s’arrête. L’auteur descend. Il passe à côté d’un grand écran indiquant les prochains départs de bus. Plus de dix minutes d’attente. Il ira à pied. Il fait beau. La place de la gare est en travaux. On entend à nouveau ce que fut ce trajet, dans l’autre sens, qui donna lieu à Urbanity, les motos, les pas dans la rue, parfois le vent s’engouffrant dans les rues étroites, et les discussions partielles, les rires, les mendiants qui interpellent, le son d’un saxophoniste de rue et peu à peu, le calme d’une banlieue charmante, peu à peu les oiseaux. La caméra passe du ciel aux arbres, des maisons, puis suit une voiture, entre dans un grand parc ensoleillé avec des centaines de rosiers généreusement feuillus qui attendent leur temps pour fleurir. L’auteur s’assoit sur un banc. Il ouvre son cahier d’écriture. On n’entend plus que les oiseaux et le pas cadencé de quelques joggeurs. La voix de l’auteur, en off.

Il y a longtemps que je pensais à ce que pourrait être une suite de l’Artisanat furieux qui s’était naturellement terminé avant que je fasse parcourir le temps de sa diffusion complète un autre projet que j’avais, et que j’ai appelé [NO WAY], réservé pour mon blog, et dont les épisodes étaient volontairement publiés dans le désordre, pour perdre le lecteur, l’inciter à chercher, à reconstituer, ou pour me montrer au fur et à mesure de son écriture, cette impasse dans laquelle je voulais voir naître une histoire, sans heurt, sans haine. Je voulais, en quelque sorte, donner vie à ce qui n’avait pas eu lieu dans l’Artisanat, la parole unique d’un « je » poétique, entre les lignes d’éléments factuels, s’inspirant du réel et de la temporalité de ma vie pour faire émerger des formes que je ne lis nulle part. J’avais aussi envie de faire vivre la Maison d’édition virtuelle, de lui donner une activité de diffusion qui ne soit pas seulement ce pour quoi elle avait été créée, de mettre à disposition d’un public des textes littéraires sous la forme de livres. Les livres, qu’ils soient les miens ou qu’ils soient ceux des autres, m’accompagnent tous les jours. Ils sont une ponctuation du vivant, mais ils ne sont pas seuls. Nous sommes conduits dans d’autres formes de lecture et d’écriture, dans les journaux que nous lisons ou que nous écrivons, dans les réseaux virtuels que nous consultons ou que nous animons. Je ne change pas beaucoup, de ce point de vue. Ce qu’est Direct Live est à la croisée de tout cela : un peu de moi et du monde qui m’entoure, pour continuer.

Il ferme son cahier. La caméra suit lentement un couple de marcheurs silencieux. S’affichent en gros plan le titre de ce nouveau roman virtuel, et une information : « À partir de demain sur le WEB », puis on entend une pièce pour piano de Brahms sur la dernière image : « @rycholiver.org avril 2019 ».

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ZONE D’UTILITÉ LITTÉRAIRE – 22 FÉVRIER 2019 à 20H00

Je serai l’invité de la prochaine Zone d’Utilité Littéraire qui se tiendra au Pas si Loin (1, rue Berthier – Pantin) à 20h00.

Nous y parlerons de mon dernier livre, L’intimité n’a plus de lieu possible, et vous y entendrez une nouvelle séquence de Grande Balade, avec Claudine Hunault, d’après le roman poétique d’Hélène Bessette.

Tenez informés vos amis en téléchargeant le flyer ou en partageant le lien de cet article.

Au plaisir de vous y retrouver.

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L’intimité n’a plus de lieu possible en vente dans la boutique @rycholiver.org

Poussons les meubles, la boutique s’aggrandit, avec l’arrivée très attendue en cette fin d’année de mon premier roman poétique, L’intimité n’a plus de lieu possible, le second livre des éditions @rycholiver.org que vous pouvez commander ici.

Je suis très heureux de m’être lancé dans l’exercice de ce genre et que ce soit le livre avec le « L » de LIFE qui paraisse à la fin de cette année 2018 durant laquelle, vous le savez, nous avons commémoré le centenaire de la naissance d’Hélène Bessette à qui je dois très assurément tout ce qui se passe de nouveau dans ma vie littéraire depuis que j’ai rencontré ses romans.

Pour celles et ceux qui auraient oublié de commander mon précédent ouvrage, j’ai inventé un extraordinaire FULL PACK grâce auquel vous pouvez commander l’intégralité de mes livres pour la modique somme de 20 EUR. Il suffit d’aller sur cette page et de vous laisser guider.

Je remercie à nouveau Phiip des Éditions Lapin et l’admirable Gaspard qui m’a aidé à corriger le texte.

BONNE LECTURE

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L’intimité part s’imprimer

Bon, je ne sais pas si au bout du vingtième livre, on finit blasé au point de ne plus être attentif aux étapes de leur conception, mais au deuxième, l’émotion est encore si intense que je ne peux pas m’empêcher d’exprimer ma joie lorsque le fichier définitif part… À L’IMPRESSION !!!

Bientôt, donc, dans vos bibliothèques, le nouveau livre des éditions @rycholiver.org : L’intimité n’a plus de lieu possible (1).

La quatrième de couverture ? La voilà :

« Nous allions plus loin encore, sans trop savoir pourquoi, en partie pour se surprendre, changer d’horizon, de style peut-être. Comme à chaque nouveau commencement, nous entrions dans le labyrinthe des sujets épuisés, des autres, convoqués, des tiroirs s’ouvrant et se refermant, où l’inconstance devenait source de création, préférée à la fuite, à la perpétuation d’une démence incontrôlée. »

En attendant, et si vous ne l’avez pas encore, vous pouvez vous procurer Vue sur le cimetière suivi de Vortex Temporum et la première des Nouvelles RochoisesChoquito.

Tout est dans la boutique en ligne.

(1) « L’intimité » pour les adeptes du raccourci clavier.

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C’est un peu l’autogestion de la misère démocratique notre affaire

De ces phrases toutes faites que l’on entend de la bouche d’une catégorie A de la fonction publique territoriale : « je ne suis pas chargé d’évaluer mes élèves ».

Alors, prenons au mot la situation.

Je n’évalue pas ?
Quand il tremble,
Quand il ne peut pas,
Quand il n’a plus envie.

Je n’évalue pas. Je ne vois pas.

Quand il n’a plus envie de se coller au code qu’on lui impose, le fameux « cadre », vous savez, la consigne, le nombre d’années pour y arriver, le cursus obligatoire avec disciplines obligatoires et bientôt la tenue obligatoire.

— Les gens réclament de l’exigence. Il faut être un peu sérieux. Attention, dans six mois, c’est dangereux. Encore un faux pas et dehors.

Que sont ces « centres de formation » qui ne garantissent pas à l’élève d’aboutir :
– à son niveau ?
– à son désir ?

Qu’est-ce que c’est ?
Un centre de rétention ?

— On appelle ça « prévention ».

Pour des raisons de sécurité.
On connaît la chanson.
Si tout le monde faisait comme lui, on en aurait plein les rues. Et puis, c’est bien connu aussi : la liberté des uns s’arrête où commence celle des autres. Alors, tais-toi, s’il te plaît, avec tes revendications de liberté. Mieux vaut le marasme dans lequel on est, dans lequel on peut venir gueuler auprès du Manager et obtenir tout ce qu’on veut plutôt que les réunions à deux balles où on décide d’une action commune.

— Le rapport avec le sujet ?

Oh, il y en a un.
Ténu.

Ça commence le matin devant la glace. J’en ai marre. Tous pourris. Et la vieille du troisième. Et le chien d’à-côté. Et la radio, les accidents, la météo, le ministre de l’économie, blablabla, les grèves dans les transports, la coupe du monde de football. Vingt ans d’études pour un salaire de merde, et faut encore répondre aux mails. M’en fous. Ce matin, c’est ma dernière réunion. Après, j’arrête. C’est fini. Basta. La plage et les palmiers.
« De toute façon, ça ne changera rien »
J’arrive à la réunion et y a encore l’autre syndiqué, là, qui a changé de crèmerie parce qu’il trouvait qu’on était un peu mou du genou.
— Ben oui, j’aime bien rappeler en public que nous aurions à nous ressaisir de notre capacité de représentation, parce que pour le moment, c’est un peu l’autogestion de la misère démocratique notre affaire.
Autogéré comme autoflagellé.
« C’est une question de personne »
— Donc, si c’est une question de personne, bon prince ou tyran, nous voici en autocratie.
Avec tous ses avatars :
1. Opacité ;
2. Inégalité de traitement ;
3. Messages larmoyants de celui qui fait tout pour nous, vous comprenez, je remue ciel et terre.

Alors, on dit : nous n’avons qu’à instituer un autre fonctionnement, dire que nous nous sommes réunis et que nous avons désigné un représentant.
— Donc ça veut dire qu’on entre en guerre contre lui ?
Non, ça veut dire qu’on lutte contre notre besoin de lui, notre besoin qu’il soit source ou cause de tous nos problèmes. Depuis deux heures que nous sommes là, nous n’avons parlé que de lui. C’est comme à la télé. À cause du Président. Scandaleux. Une voiture de fonction ! Avec notre argent ! Et la mini-jupe ! Scandaleux ! On dit que c’est lui qui institue tout, mais de l’institution, qu’a-t-il vraiment créé ? Il n’était même pas né. Qui l’a mis là ? Qu’est-ce qui le maintient quoi qu’il fasse ? Parce que c’est vrai, je vous l’accorde, il a l’air important. Tout semble dépendre de lui. Quand il entre dans une pièce, les faibles tremblent et les forts restent polis. Pourtant, au fond, il n’est là, comme nous, que pour garantir qu’un service est bien tenu, qu’il y a égalité de traitement, du chauffage à tous les étages. C’est un peu militaire, mais je préfère le nom de « chef de service » à celui plus contemporain de Manager. Et puis, c’est notre acceptation qui le rend si puissant. Notre soumission pour certains. Notre collaboration pour d’autres. Il n’y a qu’à voir comme il agit. Il n’est pas si curieux. Il ne va pas au bout du texte, parce que, entre nous, s’il l’avait fait, il nous aurait trouvés, débusqués, amputés. Virés.
— Imaginez qu’il désigne un incompétent ! Ou un sous-fifre !
Et pourquoi le ferait-il ?
Puisque c’est nous qui allons le faire.
En élisant.
On va lui dire : voilà, nous n’acceptons plus d’attendre dans le couloir que la décision tombe comme un couperet. Des vies entières en dépendent. À certains âges, c’est terrifiant. Déjà, c’est difficile partout, et là où il devrait n’y avoir que du plaisir, c’est encore la sanction. Tout semble arbitraire. Injuste. Et après je ne saurai pas contre qui exprimer ma haine. Je le ferai au hasard des rencontres dans la rue. Peut-être une vieille, peut-être un flic, peut-être ta bagnole, connard.

Alors, en effet, nous allons prévenir. Protéger nos enfants. Et nos collègues aussi. Nous allons prendre le taureau par les cornes et nous imposer dans la course aux projets et la course aux budgets.

Combien y a-t-il d’argent, déjà ?

— Mouhahaha ! Vous ne le savez même pas.

Il est temps d’agir sur le structurel.
Dès maintenant.

Ci-joint un cadre.

Point barre.

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« Ça sert à rien de vivre »

Les lieux d’expression que nous choisissons de créer et d’enrichir de notre pleine activité auraient sans aucun doute manqué à l’articulation du projet qu’ensemble nous tentons chaque jour de définir : faire sens du rôle que nous jouons en tant qu’acteur, ouvrir la troisième voie d’un faire ne ressemblant à rien de ce qui s’affiche aujourd’hui, loin du j’aime / j’aime pas, du tout ce que vous devez savoir en moins de cinq minutes et du c’est comme ça qu’il faut faire, travailler le corps social que nous sommes pour se soumettre au cadre sécuritaire qu’un drôle d’idéal a conçu dans la peur d’être face à ce grand fond existentialiste révélé depuis maintenant plus d’un siècle.

Nous avons réuni suffisamment de savoir théorique pour ne plus avoir à nous cloîtrer nous-mêmes dans l’inopérante opposition, et peu importe désormais le temps que tout cela nécessitera puisque c’est justement cet espace que nous avons acquis. Nous serions tentés par un reconquis, mais la dimension est éminemment plus riche, — au sens : plus complexe —, pour s’adonner à la satisfaction banale d’un simple et seul territoire retrouvé, car c’est un fait contemporain à prendre en compte permanentement : nous aurions le privilège d’un autre à obtenir, la place d’un autre à occuper, un jugement à formuler, une expulsion à concrétiser, mais qu’y ferions-nous, à part ouvrir une bouteille de champagne avec quelques témoins, ou quelques alliés, jouissant du fait d’avoir obtenu le grand bureau du pouvoir, les manettes des circuits économiques, grâce auxquels nous glousserions de voir nos ennemis écrasés, dépossédés, enfermés, voire abattus ?

Le format que nous utilisons n’a rien de nouveau par rapport à tous ceux qui nous ont aidés à être là où nous sommes. Il ne constitue pas un progrès en soi. Nous n’avons rien inventé. Le corps social s’est ainsi constitué. Nous y sommes nés et nous allons y mourir. Une seule fois pour ces deux actes temporellement circonscrits et chronologiquement prédéfinis. Nous l’avons juste déployé en concevant ce que seront nos avant et nos après et, bien sûr, notre pendant, notre sensibilité à l’éternité d’un moment puissamment effectif de ne pas regretter l’incontournable absence que nous étions non conçus et que nous serons achevés.

Nous n’avons plus peur, en effet, depuis que nous nous sommes définis personnages de nous-mêmes, d’être à nouveau débusqués par l’infâme inquisition, l’épouvantable sentence dressant entre nos horizons et nous l’infranchissable barrière du vous n’êtes pas autorisés à dire ce que vous avez à dire. À quel titre ? Le bon sens ? La loi qui nous gouverne ? L’institution ? À quel moment nous sommes-nous formulés, avons-nous écrit, que nous ne serions pas seuls, — les seuls —, à poser en une fois toutes les questions qui nous ont longtemps torturés, trop souvent empêchés, d’admettre que nous n’avions plus aucun moyen de les rendre publiques ?

Jamais.

Les instances du pouvoir se sont claquemurées dans les labyrinthes tortueux, dans les pièces sombres du clan. Nous aussi. Des femmes et des hommes ont appliqué des décisions incontournables qu’il sera impossible de ne pas prendre en compte. Nous aussi. Ils ont imaginé qu’une partie du public ne serait plus associé à leur réflexion. Nous aussi. Nous savons, pour l’avoir expérimenté, que nos paroles échapperont à l’actuelle vindicte autoritaire, et nous sommes intimement convaincus que nous n’avons plus qu’à nommer et décrire. Tout le reste interviendra trop tard.

Il fallait juste y penser. Il avait quelque chose à faire, mais il n’y arrivait pas. Quelque chose à dire, mais il n’y arrivait pas. Il portait son lourd fardeau sur le dos. Impossible de s’en défaire. Impossible de le déposer. Il avait le regard triste ou le regard inquiet. C’est parfois le même. Il avait d’abord besoin qu’on s’amuse un peu. Alors, nous avons joué. Avec une boîte. Je ne sais même pas l’ouvrir. Alors nous avons appris, à poser les mains, à articuler les doigts. Nous l’avons fait dix fois de suite. Il a fini par réussir. Évidemment. Puisque tout le monde finit par y arriver. À ouvrir sa boîte. Puis il fallait construire son outil, déchiffrer les codes, mais des figures l’empêchaient. Elles râlaient, elles grondaient, elles criaient, elles punissaient. Il a peur de ce qu’il y a en dessous. Je le rassure. À cette heure, il n’y a personne. Il peut sauter, crier, ou juste éclater de rire en courant dans la pièce. Ceux qui veillent, on les voit apparaître à certains moments de la vie, mais pendant que tu travailles, ils sont à la plage. Et ce qui compte vraiment, ce n’est pas leur avis mais bien ce que tu travailles, réellement. J’ai peur de me tromper. Il réfléchit. Ça sert à rien de vivre. C’est l’heure. Il s’est calmé. Nous nous mettons au présent. À partir de maintenant, tout ira bien, car j’ai tout préparé dehors, quand tu te promèneras, pour qu’on te tende les bras et qu’on t’adresse la tendresse bienveillante que tu ne cesses de réclamer. À cause d’un petit frère, peut-être, plus signifiant aux yeux des gardiens du code, mais tu verras : il te suffira bientôt d’être là, car nous avons tous besoin de toi, pour comprendre.

Il s’entraîne, et enfin, il sourit.

C’est cette voie-là que nous aimons.

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L’aventure littéraire continue

Seulement un an après l’ouverture de la Maison d’édition virtuelle, je suis heureux d’ouvrir une nouvelle année d’aventures littéraires en vous souhaitant à toutes et à tous une merveilleuse année 2018, pleine d’amour, de lectures et d’écritures.

La vente de Vue sur le cimetière, premier « vrai livre » que vous êtes maintenant nombreux à avoir entre vos mains, et qui a obtenu le Prix de Cybernautes, m’a permis d’engager celles et celui (ça, c’est de l’écriture surinclusive) à qui je dois d’être venu à bout de L’artisanat furieux, le premier roman virtuel de l’humanité, qui a commencé à l’aube de l’année 2016 alors que j’étais encore seul face à moi-même, et qui s’est achevé dans la joie et la bonne humeur en cette fin d’année 2017 avec tant d’amis réunis que tout le quartier parle encore de cette fête qui a fait trembler plus d’un mur. Comme vous le savez déjà, ici, rien ne se perd, et la moindre virgule se retrouvera imprimée. Il y aura sans doute une version « vrai livre » de cette expérience d’écriture, mais d’abord, je tiens à vous présenter toute l’équipe à qui j’offre tout pouvoir d’initiative personnelle :

Hélène, responsable littéraire, qui m’aide à relire, à choisir, à couper, à refaire, à brûler, à décider.

Notre excellente Martine, responsable de toute l’administration, qui a le don de transformer les moins en plus et de renverser les tendances économiques.

Johnny (ne lui faites pas le coup du « Ah, t’es pas mort ? », il en a déjà fait six syncopes et m’a demandé trois arrêts maladie), responsable de tous les outils WEB, des romans-sites, du blog et de notre visibilité sur les réseaux sociaux : Twitter et Facebook.

Les projets 2018 sont nombreux :
Sur le blog, vous verrez naître dès mercredi une série que j’ai appelée [NO WAY] et qui par quelque savant algorithme dont nous détenons le secret s’est retrouvé désordonnée, offrant à nouveau au hasard d’une lecture la sensation qu’une nouvelle histoire ne peut se construire que dans la folie de brouillons éparpillés. Le blog reste le lieu où l’écriture se travaille. C’est grâce à cela qu’est né Vortex Temporum et que s’est écrit au fur et à mesure des Saisons mon prochain livre en cours de réalisation : L’intimité n’a plus de lieu possible. Osons les paris insensés : d’un « vrai livre » par an, l’objectif est de passer à deux. Je continuerai Marc a tout pris, Tristan pleure et #GRP, les deux romans-sites en cours d’écriture. Et, promis, il y aura au moins une nouvelle rochoise supplémentaire dont j’ai déjà le titre (© rycholiver.org 2018) : Meurtre à La Roche-Bernard.

J’ai hâte d’être à l’année prochaine pour faire un bilan de ces nombreux projets. En attendant, bonne lecture à toutes et à tous, et encore une fois : BONNE ANNÉE !


La boutique en ligne : http://www.rycholiver.org/boutique/.


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La première critique de Vue sur le cimetière

Hommage rendu aux premières amitiés littéraires qui se sont liées sur le WEB tel que je le décrivais lors de mon message d’ouverture. Voici la très belle critique que Tèf avait écrite après sa lecture de Vue sur le cimetière.

Oui, nous sommes toujours en contact, et chacun suit son chemin. Tèf était un grand spécialiste du livre à concevoir soi-même qu’il avait appelé les Petits papiers. Vous en trouverez encore par ici. Il a aussi publié un « roman qui a la patate », L’Odyssée d’Homère, dont je garde un excellent souvenir.

Qu’il soit aujourd’hui remercié de sa sensible lecture. La voici, intégralement reproduite.


[J’ai rédigé cette note le lendemain de ma lecture, après une nuit où cette histoire s’est infiltrée dans mes rêves. Voilà ce qui arrive quand on avale un bouquin jusqu’à pas d’heure, ça laisse des traces. Bref, tout ça pour dire que cette note est une projection franchement subjective ; j’ai essayé d’écrire autre chose, je n’y suis pas arrivé. Désolé.]

Ça commence comme cela :

S’il n’y avait pas eu de si grandes similitudes entre les deux seuls attributs ornant le mur gris de cette pauvre pièce, à savoir une fenêtre et un tableau, je ne serais peut-être jamais sorti de ma profonde léthargie. Je bénis la forme de ces objets, leur rectitude et leur fadeur qui, tellement proches, m’ont permis de les confondre et, comme une étincelle, ont remis mon esprit en route, mon esprit qui, enfin, allait réoccuper son temps à penser. Ou peut-être n’est-ce que ce célèbre instinct de survie qui a fait surgir une idée du fin fond de ma conscience afin que celle-ci ne s’endorme pas à tout jamais. Car c'est bien de cela dont il était question : réveiller mon âme que je sentais s’éteindre.

Réveiller une âme qu’il sentait s’éteindre, sujet éternel et éthéré… mais qui est-il cet homme qu’on voit là, quelle est donc cette « léthargie » qui endort la conscience à ce point ?

Vue sur le cimetière lève le voile sur des sujets comme celui-ci mais sans jamais les dévoyer. D’autres y auraient plaquer une fantasmagorie mythologique, ce texte les affleure, les effleure pour mieux les faire sentir, les suggérer et nous interroger. La narration épouse ce point de vue : des parties apparemment disjointes mais qui s’entrelacent au fil de la lecture, charriant avec elles une foule de questions en suspens. C’est cela, l’écriture est en suspens, et cela lui va bien. Suspendue au-dessus des vies, au-dessus des choses de la vie, au bord d’univers quasi-fantastique, prosaïque, merveilleux, d’anticipation sans jamais s’enfermer dans l’un d’eux. Les repères s’effacent pour mieux révéler ce qui transcende chaque partie.

C’est un pari fou, comme une inversion toute particulière du fleuve d’Héraclite (où l’on se baigne toujours au même endroit mais jamais dans la même eau). Là, on peut s’inventer des vies, se baigner à différents endroits mais toujours dans la même eau, dans cette constance qui nous anime. Comme les choses, les hommes passent et trépassent et on s’interroge sur ce qui reste, l’eau d’un fleuve ou celle d’une fontaine.

Mais surtout le texte s’ouvre à une pluralité de lecture : on pourrait dissocier chaque partie, on pourrait tout aussi bien les relier, recréer un fil narratif continue, y voir un kaléidoscope. Que sais-je encore ? Chacun y trouve ce qu’il y cherche. Tiens d’ailleurs, l’auteur présente le texte ainsi :

Un homme s'éveille. Devant lui, l'inertie. Il cherche les indices d'un monde qu'il a oublié, pour sortir de son silence. L'espace qui l'entoure s'anime peu à peu et les nouvelles qui parcourent le récit enrichissent cette mémoire perdue. À moins que ce ne soit ses désirs qui s'expriment, comme un espoir abandonné.

Ma lecture en est loin…

À lire pour le croire. À lire pour se réveiller le lendemain et sentir la réalité vaciller, ne serait-ce qu’un instant, le temps d’ouvrir une paupière.


Pour commander Vue sur le cimetière, rejoignez cette page.


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